Le chagrin est toujours là et se résume en une phrase: "nous ne vieillirons pas ensemble".

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Lieu : Marseille, Provence, France

mercredi, octobre 18, 2006

Bouffée de haine

Tout à l'heure, j'amenais ma fille chez l'orthodontiste et sur le chemin, je vois dans la voiture derrière moi, le médecin qui a "soigné" mon mari.
Vous savez, celui qui ne nous a pas dit la gravité de son état jusqu'au dernier moment, celui qui m'a endormie avec de belles paroles jusqu'à la fin, celui qui n'a même pas eu la décence de me passer un coup de fil depuis sa mort pour des condoléances, alors que des personnes qui ne connaissaient pas mon mari me les ont présenté.
J'ai eu une bouffée de haine, là, dans la voiture. J'avais envie de sortir et d'aller lui dire ce que je pensais de lui. Je ne l'ai pas fait. D'abord parce que ma fille était là. Elle me disait: "calme toi, maman". Et puis, encore une fois ce n'est pas mon genre. Je crois que je n'aurais même pas pu parler. Les mots ne seraient pas sortis et ça aurait été plus ridicule qu'efficace.
Je suis encore un peu sous le choc.

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Coucou ma chère Uma,

Va sans doute falloir que tu t'accroches fort dans les semaines et les mois à venir. Le long travail de deuil qui vous attend, ta fille et toi se fera, lentement, mais il y aura des étapes bien cruelles à passer.
Je pense que le fait d'écrire tes sentiments est salutaire pour ne pas les laisser te ronger à l'intérieur.

Je suis de tout coeur avec vous!

Aquar-elle

jeudi, octobre 19, 2006 3:55:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Tu n'aurais pas été ridicule... mais il n'aurait probablement rien compris.
Entre les périodes d'abattement et celles de bouillonnement, vous finirez par retrouver le fil de la vie, et de nouveaux repères. Laisse le temps faire son oeuvre, non d'oubli, mais d'acceptation... Je t'embrasse.

jeudi, octobre 19, 2006 4:21:00 PM  
Blogger Umanimo said...

Aquar'elle: oui heureusement, j'arrive à pleurer, à dire, à écrire ce que je ressents. J'ai un caractère extraverti. Ca doit beaucoup m'aider.

DDC: je ne sais pas s'il aurait compris en effet. Il doit penser avoir fait son travail correctement. Cependant le fait qu'il ne m'ait pas appelé pour me présenter ses condoléances (ça me parait être la moindre des choses pour quelqu'un qu'il a soigné plus d'un an), ça veut dire soit qu'il se sent merdeux, soit qu'il s'en fout. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas à son honneur.


UMA

jeudi, octobre 19, 2006 8:22:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

L'acharnement thérapeutique au mépris de la souffrance et par orgueil du praticien est l'une des choses que je rejette le plus. Tu es en colère et c'est normal... et justifié. Écris, parles-en autour de toi. Je viens de perdre une personne très chère dans des circonstances semblables et nous en parlons beaucoup en famille. Ça fait du bien.

samedi, octobre 21, 2006 7:43:00 PM  
Blogger Umanimo said...

Pomme: oui, j'en parle, j'en parle sans arrêt à tout le monde parce que ça m'étoufferait. Je regrette seulement de ne pas pouvoir en parler aux personnes concernées: les médecins qui ont fait ça.
Peut-être un jour dans des mois ou des années j'y arriverais. En attendant, je ne peux pas. Je sais que je vais perdre mes moyens et les belles phrases que je forme dans ma tête ne sortirons pas correctement.

UMA

samedi, octobre 21, 2006 10:28:00 PM  

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