Le chagrin est toujours là et se résume en une phrase: "nous ne vieillirons pas ensemble".

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Lieu : Marseille, Provence, France

dimanche, décembre 31, 2006

Disparait ...

... année 2006. Je ne te regretterais pas. Tu as été si mauvaise pour moi, mais surtout pour mon homme. Si pleine de souffrance. Je ne cesse d'y penser. Ses derniers mois et surtout ses derniers jours et ses dernières minutes me hantent.

Je me pose sans arrêt ces questions à propos des quelques minutes qui ont précédées sa mort:

"était-il encore conscient?"
"a-t-il senti que j'étais là?"
"a-t-il souffert?" (Ca j'en suis presque sûre)
"a-til compris qu'il était en train de mourir?"
"a-t-il eu peur?"
"ma présence l'a-t-elle aidé?"

Je sais, ce n'est pas un message très gai pour finir cette année et commencer la nouvelle.

samedi, décembre 30, 2006

Sommes nous toujours ...

... une famille? "Techniquement" oui.
Un parent, un enfant, ça fait une famille. Il en existe beaucoup des familles dites "mono parentale". La plupart du temps, c'est suite à un divorce. Quelquefois la femme a un enfant seule dès le départ. Il est rare que le parent d'une famille mono parentale soit un homme.

Ca a été le cas de mon homme. Il a élevé seul sa première fille dès l'âge de neuf ans.

Maintenant, sa deuxième fille vit aussi l'expérience une famille mono parentale.

Moi, je n'ai plus l'impression d'être vraiment une famille. Je ne sais comment le vivent les femmes seules avec un ou plusieurs enfants, mais moi, j'ai l'impression de boiter, de marcher sur une seule jambe et ça m'épuise.

mercredi, décembre 27, 2006

Question de génération

Tout à l'heure en faisant la manucure à ma fille, je trouvais qu'il y avait moins de différence entre sa génération et la mienne qu'entre la mienne et celle de mes parents.

En fait, elle voulait des ongles noirs avec juste le bout de l'ongle rouge. Comme la french manucure, pour celles et ceux qui connaissent, mais en remplaçant le blanc par du rouge et le rose transparent par du noir. Tout ça parce que son chanteur préféré se fait les ongles comme ça. Elle s'essaye un peu au genre gothique, mais très "soft". Ca lui plait et, ma foi, je trouve que ça lui va bien. J'ai bien été "hippie" à mon époque. Pourquoi m'offusquerais-je qu'elle veuille un look qui lui plait.

Donc, je me disais que une telle chose aurait été impossible entre ma mère et moi. Puis, j'ai réfléchi au reste et je me suis dit que même par exemple du point de vue musique, nous sommes plus proches toutes les deux que je ne le suis de ma mère. F... aime des chanteurs que j'aime aussi, de ma génération et j'apprécie certains de la sienne. Ce qui était inconcevable de la part de ma mère.
Non seulement elle n'appréciait pas (elle ne cherchait même pas en fait alors que moi j'écoute, je dis après si ça me plait ou pas), mais elle critiquait. Perso, je ne critique pas. Je dis quand je n'aime pas, mais je ne dis pas que c'est de la merde ou que c'est horrible.

Pourtant il y a plus de différence d'âge entre ma fille et moi qu'entre ma mère et moi. Mais j'ai l'impression d'une vraie coupure entre ma mère et moi. Je ne ressens pas la même chose entre ma fille et moi.

Alors est-ce une question de génération (avant/après 68?) ou bien est-ce une question de caractère?

lundi, décembre 25, 2006

Dessin retouché

Quelques retouches "en vrai" et quelques unes sur Photoshop plus tard revoila le dessin. Cliquez dessus pour le voir en plus grand.



Tu te souviens quand ...

Les petites anecdotes que nous avions vécu ensemble, amusantes ou simplement marquantes, avec qui vais je les évoquer maintenant?

Tu te souviens quand F... (ma fille) nous avait perdu dans le magasin Milles Amis à Aubagne? Elle avait 7/8 ans et nous l'avions laissé au rayon livres et gadgets en lui disant: "nous sommes là au rayon aquariophilie". Au bout d'un moment, elle nous a cherché, mais ne nous trouvant pas tout de suite, elle s'est un peu affolée et a eu le bon réflexe: aller aux caisses.
Nous étions tranquillement en train de regarder le matériel aquariophile quand nous avons entendu: "F ... attend ses parents aux caisses". Nous y sommes allés vite et la caissière qui nous dit: "alors on perd sa fille?".
Ca nous a fait rire, mais nous avons félicité notre fille parce qu'elle avait eu le bon réflexe.

"Tu te souviens quand" ... à qui vais je le dire maintenant?

vendredi, décembre 22, 2006

Rien à faire

Non décidément impossible pour moi de devenir une "droguée" ordinaire.
J'y songeais encore ce soir dans la voiture en rentrant du boulot. J'y songeais parce que mercredi au cours du Noël organisé au boulot, je n'ai même pas eu envie de boire un peu de pétillant de raisin dont le taux d'alcool frôle cependant le quasi nul. C'est ce "quasi" qui m'a fait reculer.

Je n'ai pas envie de boire de l'alcool, même à cette dose là. Il m'est arrivé de me saouler dans ma vie. Trois fois si je me souviens bien, à rouler dans les caniveaux. Mais ma consommation d'alcool n'a pas décolé pour autant. Elle s'est même crashée dernièrement comme le prouve ce qui s'est passé mercredi. L'envie d'une petite goutte à l'occasion (anniversaires, fêtes et autres occasions de beuveries) se faisait parfois sentir. Plus maintenant.

Je n'ai jamais réussi à me mettre à fumer. Et pourtant j'ai essayé dans ma jeunesse, pour "faire comme tout le monde". En général, les fumeurs, c'est comme ça qu'ils commencent. Pas moi, impossible. Je suis même allée jusqu'à la pipe pour voir et au gros gris qu'on roule. Rien à faire, je vous dis.

Pour ce qui est de la "fumette" la tentative a avortée presque instantanément Dès la première fois en fait. Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout apprécié la chose. Quand au reste, je n'ai même pas essayé. Manque d'envie.

Ah, si, je me drogue quand même. A la lecture. Et celle là, je ne suis pas prête à décrocher.

mercredi, décembre 20, 2006

Devoir de grammaire

Autre rédaction. J'ai eu un A aussi pour celle là. Le sujet était: "décrivez les différentes attitudes des élèves d'une classe pendant un devoir".

Le professeur donne un devoir de grammaire à faire dans l'heure. Aussitôt les élèves se mettent au travail.

La classe est silencieuse. On entend seulement de temps en temps, le murmure étouffé d'une conversation à voix basse ou des pages que l'on tourne ou bien encore un éternuement, une toux discrète.

Au fond de la classe, une amoureuse des grands espaces, le stylo en l'air, les yeux vagues, regarde par la fenêtre en soupirant. Sa compagne ne sait qu'écrire: elle mord son crayon avec rage, gribouille sa feuille, contemple d'un air désolé son livre, puis le cahier de sa camarade, enfin jette un coup d'œil inquiet à sa montre, mais sa page reste blanche.

L'heure tourne.

Vers le troisième banc, une des élèves parait soudain prise d'une idée subite. Elle se met à écrire frénétiquement à toute vitesse, comme pour ne pas laisser échapper l'idée merveilleuse. Une autre sort son mouchoir, se mouche bruyamment, le renferme.

Le silence retombe.

Enfin, avec beaucoup d'effort, la sueur au front, les doigts tachés d'encre, une feuille impeccable à la main, une élève du premier banc se lève et va remettre son devoir au professeur. Alors, c'est le signal, le déclenchement, tout le mondea fini, on se presse autour du bureau, les feuilles pleuvent, les conversations reprennent, le ton monte.

Et, seules, acharnées et misérables, quelques malheureuses restent devant un adjectif intraitable ou une analyse logique insoluble.


On remarquera que je ne parle qu'au féminin, pour la bonne raison qu'à mon époque les écoles n'étaient pas mixtes (sauf les maternelles). Et le mouchoir en question était un mouchoir en tissus, les "kleenex" ça n'existaient pas ou du moins, ça n'était pas répandu (je ne sais pas quand il y en a eu pour la première fois en France).

lundi, décembre 18, 2006

Journée de malchance

Comme je le disais dans une note précédente, j'ai retrouvé des rédactions que je faisais en quatrième. Je vais vous faire profiter des meilleures (à mon sens). Un petit scan de la première page pour vous monter comment elle est "au naturel" et puis je vous les ai retapé pour que ce soit plus facile à lire.
Je dois avouer que j'ai corrigé quelques fautes d'orthographe (il doit en rester) et redressé quelques phrases. Mais très peu.

Voici la première.

On imagine une journée de malchance, grise, pluvieuse, morose. Pas du tout! Ce jour là, le soleil était radieux, c'était un dimanche, la lumière inondait la chambre, tout paraissait gai, tout semblait bien parti.

Ce fut en ouvrant les volets que les ennuis commencèrent. Je me pinçai les doigts en refermant la fenêtre. Le petit déjeuner fut presque merveilleux. Il y eu juste que je me brûlais la langue, je renversais mon chocolat sur mon pyjama et je fis tomber deux ou trois fois ma tartine beurrée.

Je m'habillais dans les meilleures conditions possibles. Bien sûr un bouton a sauté à la dernière minute, la fermeture de mon pull s'est coincée (il fallût 10 minutes pour la décoincer) et je ne retrouvais plus mes chaussettes.

Le matin fût splendide. Il y eu quelques menus inconvénients comme la tache de peinture noire sur le chemisier blanc, la dégringolade des cahiers et livres perchés en haut de mon secrétaire. Je mis une heure pour les ranger. Et aussi le décollement du bord de la table de la cuisine et la glace de la salle de bain fendue à cause d'une maladresse.

Quand au repas de midi, il fût sublime, au point que ça me fit oublier que je cassais un couteau.

L'après midi nous avions décidé d'aller à la campagne. Nous sommes partis seulement à quatre heures parce que la voiture ne voulait pas démarrer. Enfin, après quelques embouteillages, nous nous sommes arrêtés dans un coin qui paraissait charmant … vu de loin. De près il ne l'était pas autant. Nous nous sommes tout de même bien amusés en escaladant des roches calcaires à moitié calcinées. En sautant de l'une à l'autre, je tombais dans une flaque de boue.

Nous avons continués notre promenade dans un délicieux petit chemin … bordé d'orties qui ne manquèrent pas de nous piquer au passage. J'en avais les jambes couvertes de boutons. Mais cela ne nous empêcha pas de respirer le bon air de la campagne.

Nous avons mis trois heures pour rentrer à la maison, exténués et fourbus. Ah, quelle merveilleuse journée nous aurions pu passer!

dimanche, décembre 17, 2006

Nous ne vieillirons pas ensemble

Je reprends le titre d'une ancienne note pour dire que, actuellement, chaque fois que je vois un couple de personnes âgées, ça me fait mal de savoir que nous ne serons pas comme eux, appuyés l'un à l'autre, nous soutenant moralement et physiquement pour aller vers la vieillesse.

Douleur

Autre dessin, autre technique, même thème


vendredi, décembre 15, 2006

Dessiner la douleur

C'est un besoin que j'ai ressenti presque tout de suite et que je n'ai mis en pratique qu'il y a deux semaines environ.

J'avais envie de dessiner sa douleur, sa souffrance dans la maladie. Pourquoi, je n'en sais rien. L'exorciser peut-être. J'en ais fait en "tradi" comme on dit, c'est à dire avec papier, crayons, craies. Puis aussi sur ordi.

Je vous mets un des dessins sur ordi. Je ferais une photo des autres sur papier et je les mettrais aussi. Mais j'en garderais certains pour moi. Je ne les montrerais pas. Par exemple, j'ai essayé de dessiner son visage pendant ses dernières minutes, quand il luttait pour respirer encore un peu et que son coeur ralentissait et allait s'arrêter. J'ai même du mal à le regarder ce dessin, mais je devais le faire.


mercredi, décembre 13, 2006

Encore mieux

Dernière note sur mon étendage. On va pas s'étendre là dessus pendant des semaines, non? Je risque de lasser mes lecteurs (ah, bon, je n'ai pas de lecteurs?).

Je viens de retrouver (sur mon autre balcon, qu'est ce que ça faisait là, je ne sais pas, je l'avais complètement oublié) et d'installer un des ces petits étendages pour sous vêtements à accrocher à une rambarde.

Donc avec ça, je suis paré à donf pour étendre comme une pro.

Des nouvelles ...

... de mon étendage.
Je vous ais vu ami(e)s lecteurs(trices) rongé(e)s d'impatience, devant mon blog ouvert, tapant fébrilement depuis ce matin sur la touche F5 de votre clavier dans l'espoir d'avoir des nouvelles de mon nouvel étendage.
Et bien en voici: il est .................................... GENIAL!!!

J'ai fait mettre les quatre cordes à une hauteur plus pratique pour moi, donc je peux étendre sans m'étirer les bras à la limite de l'étirement. Mes quatre cordes sont bien tendues, bien propres, allant bien d'un bout à l'autre du balcon, bien régulièrement espacées.
Et j'y ais mis "presque" tout mon linge en une seule couche. J'ai dû juste superposer deux serviettes de toilette. Pas de quoi fouetter un chien (j'ai pas de chat en ce moment).

Ca n'a l'air de rien, mais ça fait plaisir qu'il y ait au moins un truc de fini dans cette maison en plein bouleversement et en pleines finitions qui ne finissent jamais depuis 12 ans que nous y sommes.

mardi, décembre 12, 2006

J'ai un nouvel ...

... étendage! Mon voisin est venu me l'installer cet après-midi. Auparavant j'avais trois cordes bricolées où je n'arrivais pas à faire tenir toute ma machine. Je supersposais pour faire sècher.

Au début de notre installation, nous avions un sèche linge. D'où le peu d'importance de l'étendage. J'avais juste deux cordes pour ce qui ne pouvait passer au sèche linge.
Puis il est tombé en panne et, après 4 ou 5 réparations, nous avons laissé tomber. Et pas racheté de sèche linge.
J'ai bricolé mes deux cordes pour en faire trois. Et ça dure depuis des années. Les années où mon homme ne pouvait plus et n'avait plus non plus l'envie de faire des trucs dans la maison.

Maintenant, j'ai quatre cordes à mon arc. Vous me direz que c'est pas beaucoup plus. Mais, je ne peux en mettre plus que ça. Le balcon n'est pas assez profond. Quatre cordes ce sera quand même mieux.

Demain, si vous êtes sages, je vous dirais si j'arrive à faire tenir toute ma machine dessus ou si je suis quand même obligée de superposer certains vêtements.

Ma vie est passionante. Quel suspens!

Aïe!

Je viens de m'acheter des stylo "gel" de toutes les couleurs. Je n'ai pas percuté tout de suite quand je les ais acheté, mais je me suis rendue compte tout à coup que c'est avec des stylos comme ça que je dessinais quand j'allais passer les après-midi avec lui à la clinique, lors d'un de ses nombreux séjours.

C'est à cette occasion que j'ai fait le dessin qui remplissait le fond de ce blog. On peut le voir encore sur mon blog 20six.

Et voila, d'avoir réalisé ça, les écluses ce sont ouvertes! C'est malin!!

samedi, décembre 09, 2006

Tri de souvenirs

Je continue mon tri général à la maison. Tout doucement. Un tout petit peu chaque jour.
Parce que en plus, je souffre du dos. Ou plutôt de tout le côté gauche du bassin. Ca doit coincer aussi au niveau des lombaires parce que j'ai une bonne petite sciatique. Bref, je "travaille" quelques minutes, puis je me repose, puis je retravaille quelques minutes, etc.
Ce tri se porte actuellement sur les vieux cartons que nous avons tou(te)s chez nous, avec dedans, photos, lettres et autres.
En fait, je ne tri pas, je regarde seulement. J'ai déjà fait un tri il y a quelques années et ce que j'ai gardé, je le garde toujours. C'est le must, le nec plus ultra des souvenirs.
Mais ça fait drôle de retomber sur les photos des copines d'école et des anciens petits amis. Il y a des gens dont je ne me souviens pas le nom et même dont je ne me souviens pas du tout.
Et puis, j'ai retrouvé aussi mes carnets scolaires et quelques devoirs de français que j'ai gardé parce qu'ils étaient pas mal. J'avais de bonnes notes. Surtout en 4ème et 3ème.

Je me ferais un plaisir de vous en faire lire un ou deux. Un peu scanné pour voir la "bête" dans son état naturel, mais surtout retapé dans word pour que ce soit lisible.

Après tout ça ira "en haut", dans le haut de mon meuble que j'ai dégagé pour mettre mes "archives". Jusqu'au prochain accès de nostagie.

jeudi, décembre 07, 2006

François, Michel, Christian et les autres

Il y a des prénoms que nous aimons et d'autres qui nous déplaisent. Souvent ça a un rapport avec des personnes ayant porté ce prénom.

Les trois cités dans le titre, qui sont des prénoms très courant (Michel étant le deuxième prénom masculin le plus porté en France, je crois), sont des prénoms que j'aime beaucoup.

Par contre, je déteste le prénom André à cause d'un cousin très antipathique.

Je commence à réaliser

C'est peut-être pour ça que je me sens au fond du gouffre de chagrin en ce moment. Ca commence à devenir réel. Je commence à vraiment comprendre que son absence est définitive. Et j'ai du mal à l'accepter.

lundi, décembre 04, 2006

Animusic

Le site pour d'autres clips d'instruments fantastiques est là:

http://www.animusic.com/index.shtml


Ca donne envie de s'acheter les DVD.

dimanche, décembre 03, 2006

Instrument fantastique

Vu sur un de mes forum préféré, cet instrument de musique au fonctionnement étonnant.
Domage qu'on n'ait pas le morceau en entier, mais ça donne une idée.
Mettez le son sur la vidéo, il est au minimum par défaut.

Nouveau rêve ...

... cette nuit. Cette fois ci il était parti seul dans la maison familliale que nous avions dans les Pyrénées (plus maintenant, ma mère a dû la vendre). Au bout d'un semaine je me suis apperçue que je ne l'avais pas appelé une seule fois.
Je me disais donc qu'il fallait vite que je l'appelle parce qu'il penserait que nous l'avions oublié.
Ca aussi c'est très significatif. Pendant tout le temps que nous avons vécu ensemble, je l'ai toujours appelé au moins une fois dans la journée quand j'étais au travail. Après quand il a commencé à être malade, je lui téléphonais plusieurs fois par jour, soit du boulot à la maison quand il était à la maison, soit dans les divers hôpitaux où il a séjourné ces trois dernières années.
Nous n'avions pas forcément beaucoup de choses à nous dire, mais c'était le lien entre nous. La sorte de cordon qui nous reliait quand nous n'étions pas ensemble.

Depuis que j'ai repris le travail ce/ces coups de fil me manquent. Quelquefois, je me surprends à me dire, vers l'heure où je le faisais habituellement: "tiens faut que je l'appelle".

Dans mon rêve est-ce qu'il n'y a pas une part de culpabilité? La sensation de l'avoir abandonné?

samedi, décembre 02, 2006

Rêves

Après sa mort, je n'ai pas rêvé de lui. Pas pendant les premières semaines. Mon premier rêve date d'il y a quatre cinq semaines. Maintenant ça devient de plus en plus souvent. Presque tous les soirs en fait.
Soit il est en bonne santé, soit il est malade, mais pouvant encore faire des choses. Pas comme dans les derniers temps où il ne pouvait plus rien faire.
Comme le rêve de cette nuit. Il y avait plein de gens qui venaient avec leurs chiens. Notre maison était une sorte de ferme, près d'un barrage, près du mur du barrage. Je ne sais pas pourquoi ce rassemblement de chiens. C'étaient des chasseurs peut-être ou des gens qui faisaient des concours avec des chiens.
Le chien paraît-il représente la fidélité.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai perdu la notion du temps qui passe. J'ai l'impression que ça fait longtemps qu'il est mort, alors que ça ne fait même pas deux mois. Peut-être parce que le temps me parait long sans lui. C'est comme si tout d'un coup j'avais trop de temps à moi.
Bien sûr je m'occupe toujours beaucoup dans la maison, à la fois pour continuer à faire les papiers et puis ranger comme nous avions prévu de le faire. Mais tout ce temps que je lui consacrais il est là et je ne sais qu'en faire. Disons que je dois chaque fois me faire violence pour l'employer à quelque chose.

Quand je serais à nouveau capable de penser à lui sans me mettre à pleurer, j'aimerai faire une sorte de cahier illustré de photos de lui. Toutes les photos, de son enfance à la dernière, prise moins de trois semaines avant sa mort.